L'œuvre donne un espace important à la femme. En effet, la grand-mère devient l'héroïne devant laquelle l'homme a reculé. Trois personnages féminins ont joué un rôle important dans l'œuvre, que ce soit de manière positive ou négative. Il s'agit en l'occurrence du personnage de la grand-mère Bahana qui a un rôle viscéral dans la vie de son petit-fils et dans celle des enfants du village. Elle était en quelque sorte la colonne vertébrale qui a aidé les habitants du village à scolariser leurs enfants. De forte personnalité, Bahana a pu vaincre toutes les circonstances. Malgré toutes les difficultés, elle demeure le personnage pivot qui défend les valeurs du Bien.
Il y a en outre le personnage de Bahiga, l'épouse du maire, qui incarne le Mal. Celle-ci cherche à nuire à la vieille Bahana par tous les moyens. Elle met en place un stratagème pour impliquer la grand-mère dans une affaire de vol de sorte à la chasser du village. Vient le troisième personnage féminin qui joue un rôle clé dans l'œuvre. Il s'agit de la petite Warda qui partage des sentiments d'un amour noble avec Fares et qui a pu pousser les enfants à aider la grand-mère à la fin de l'histoire.
En plus des figures féminines, l'âne "Rameh" joue un rôle important, il est quasi-omniprésent dans l'histoire. Il est l'ami fidèle des animaux qui les conduit tous les matins à l'école. On dirait qu'il ouvre la porte royale de l'instruction aux enfants des pauvres.
Les enfants également ont un rôle différent car c'est à travers leur monde que l'on voit les différences de classes sociales. Si au début de l'œuvre, les enfants ne ressentent pas le poids des différentes classes sociales, plus tard, Bahiga travaille pour révéler cette différence, voire même la maintenir.
Quant à la langue, l'écrivaine a fait un mélange entre l'arabe classique et le dialecte égyptien pour donner un caractère authentique et réel à l'œuvre. Elle garde toutefois ces expressions entre guillemets.
En somme l'œuvre "La maison et le palmier" retrace la société avec ses différences sociales et ses divergences afin de faire passer un message unique : pour cohabiter, il faut accepter l'autre.